L’affaire Maudet, impliquant l’homme politique Pierre Maudet, n’arrête pas faire couler de l’ancre. Cette fois, elle coute à ce conseiller d’État genevois son poste de gestionnaire du DDE ou Département du développement économique.
Pour répliquer face à cette situation, Pierre Maudet annonce lors d’une conférence de presse la remise en jeu de son mandat. Retour sur cette déclaration.
Pierre Maudet démissionne de ses fonctions
L’affaire Maudet en quelques mots
Pour rappel, Pierre Maudet a été écarté par le gouvernement de son poste à la DDE après une expertise externe des ressources humaines par l’Office du personnel d’état. Cette expertise a permis de mettre en lumière un taux d’absence qualifié de « constante et significative » par Pierre Maudet au sein de la DG-DERI ou Direction Générale du Développement Economique, de la Recherche et de l’Innovation. Une situation qui a été confirmée par une grande majorité de ses collaborateurs. Ces derniers ont exprimé la présence de problème d’ordre organisationnel, managérial et relationnel.
« Coup Monté » selon l’intéressé
Selon l’experte chargée de l’enquête, le taux d’absentéisme à la DG-DERI dépasse les 13 % entre mai 2019 et avril 2020. Une situation alarmante lorsqu’on sait que 7 % suffisent pour demander un audit.
Lors d’une conférence de presse tenue ce mercredi, Pierre Maudet s’est exprimé sur le sujet en proposant sa version des faits. Selon ce dernier, le rapport intermédiaire qui a conduit à ce résultat d’analyse d’absentéisme est un « coup monté ».
Il qualifie cette exclusion du DDE comme étant « injuste et prématurée ». Il poursuit en déclarant : « Je dérange, on me met de côté ».
Pierre Maudet démissionne
La direction du DDE est actuellement sous la responsabilité de Nathalie Fontanet en attendant le « rapport définitif » qui devrait être rendu d’ici quelques semaines. Toutefois, Pierre Maudet n’a pas attendu cette échéance pour répliquer.
Au cours de la conférence de mercredi, Pierre Maudet annonce sa démission en tant que conseiller d’État genevois. Il remet en jeu son mandat pour ensuite y postuler à nouveau comme successeur.
Il explique que ce n’est pas le rôle de ses collaborateurs de décider de son sort en tant qu’élu d’un exécutif. Il s’en remet donc à la décision du peuple.